N° 162 de Alain Combes       Mardi 30 Aout 2011

SUJET : La consanguinité dans les mariages en Cévennes
Comme monsieur Pautet viens d\'aborder un vaste sujet sur les mariages entre cousins je vais tacher d\'y répondre assez brièvement
COMMENTAIRE de Alain Combes       Mardi 30 Aout 2011
la consanguinité quasi inexistante avant les persécutions était trés présente en Cévennes au cours du 19 ° siècle, surtout dans les hameaux les plus reculés. j\'en parle en connaissance de cause, j\'ai rencontré plusieurs de cas de mariages entre cousins germains dans mon propre arbre. de plus mes grands parents maternels étaient mariès entre cousins issus de germains, c\'est à dire que mon grand père avait comme beau père son propre cousin germain. Ce fait a facilité mes recherches de ce cotè là, puisque un quart de la généalogie de ma grand mère est dans celle de mon grand père!
COMMENTAIRE de Alain Combes       Mardi 30 Aout 2011
Je pense surtout en ces temps où la grosse majorité de ces mariages étaient des mariages arrangés,dit de raison, étaient surtout le fait de pauvres propriétaires terriens. Cette raison était bien sûr avant tout une raison d\'argent. Ces pauvres gens craignant surtout de voir leur petite propriétée se morceller et ne valoir plus grand chose. D\'ailleur un dicton Cévenol dit ceci : Cousi qué cousi l\'aucelou gasa al niou \"Cosin que cosin l\'acelon gasa al niu\" : Cousin que cousin l\'oisillon va droit dans le nid! Ces mariages entre parents étaient beaucoup plus rare avant la révocation de l\'édit de Nantes. Mais à cette époque ces mariages consanguins étaient fréquents parmi les nobles et c\'est pour éviter cela que furent crées les pourcentages de consanguinité à ne pas dépasser en cas de mariages entre cousins
COMMENTAIRE de Pascal Pautet       Mardi 30 Aout 2011
les actes notariés de l\'époque sont révélateurs : le lopin de terre doit rester dans la famille, pas question qu\'il parte dans la famille de la belle-fille si le fils décède... en cas de remariage l\'aieul faisait porter par écrit que son lopin de terre irait à ses petits-fils !!! (quelques sous ou rente pour les petites-filles....) en quoi l\'édit de Nantes a-t-il eu un impact sur la consanguinité ?
COMMENTAIRE de Jacques Deschard       Dimanche 18 Septembre 2011
Impact de l\'Édit de Nantes sur la consanguinité ? Pour éviter les conséquences néfastes des mariages consanguins (dont notre ami Alain Combes ne semble pas souffrir !), l\'église catholique avait institué des interdictions de mariage entre cousins jusqu\'à la quatrième génération : c\'est-à-dire les cousins ayant des arrière-arrière grands parents communs. Pour passer outre, les dérogations étaient données par le pape qui avait donné délégation aux évêques dans leur diocèse sauf pour les cas de parenté très proche ou personnages très importants. La demande était établie par le curé de la paroisse avec arbre généalogique à l\'appui et il y avait des frais de dossiers dont on pouvait être exonéré. La procédure refroidissait parfois les futurs fiancés. L\'église réformé a supprimé ces tracas en limitant l\'interdiction aux frères et soeurs,(conservée dans le code civil) - Cette église n\'ayant pas une structure hiérarchisée, il aurait été difficile de savoir qui pouvait autoriser d\'éventuelles dérogations : s\'il avait fallu attendre la réunion d\'un synode les futurs mariés auraient dû attendre longtemps - L\'impact économique de ces interdictions a entrainé la paupérisation des catholiques par morcellement des propriétés alors que l\'inverse se produisait pour les protestants par les mariages entre cousins.
COMMENTAIRE de Alain Combes       Mercredi 5 Octobre 2011
je n\'avais pas lu le commentaire de notre cher ami Jacques et comme je suis personnellement cité, je m\'empresse d\'allonger la sauce. Evidemment , bien que mon grand père et son beau père (qui était pour moi mon \"reire gran\") étaient cousins germains, je suis d\'accord avec lui: je suis normalement constitué. Où je ne suis plus d\'accord avec lui, c\'est quand il donne l\'esclusivité de ces cousinages aux protestants. J\'ai dans ma propre généalogie du coté catholique ( car je possède dix pour cent environ de catholiques dans mes ancêtres) un mariage entre cousins germain, mariage passé devant monsieur le curé et non devant un pasteur. A chacun de penser ce que bon lui semble. Pour moi,il s\'agissait avant tout de gens humbles, n\'ayant pas les moyens de se payer une dot, et que s\'ils ne convolaient pas en justes noces avec la cousinette,ils restaient sur la touche . D\'ailleurs il y a un dicton Cévenol sur la question: \"Poulit quan naisso, ritche quan té marido, brabo quan muouré et coulhoun lou resto dé ta bido\" Jolie quand tu nais, riche quand tu te marries, brave quand tu meurs et couillon tout le re\'ste de ta vie! \"Riche quand tu te marries\", c\'était bien la triste vérité; Si les pauvres filles de l\'époque, n\'avaient pas un petit cousinet pas trop regardant sur la bourse désespérément vide de la prétendante, beaucoup auraient achevé leur vie en célibataire!

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