N° 69 de Jean-Marc PELATAN       Lundi 15 Mars 2010

SUJET : Le féminin des noms propres ?!
Bonjour à tous, Je me suis aperçu, en visionnant les registres religieux en ligne, (vous me direz qu’il était grand temps depuis que consulte ces livres !) que lors de la rédaction des actes, les patronymes étaient féminisés lorsque ce dernier concernait une femme ou jeune fille. Je parle en particulier des registres protestants. C’est ainsi que PALATAN devenait PALATANE, MARTIN devenait MARTINE, BERTRAND devenait BERTRANDE etc., etc., en obligeant le chercheur à une gymnastique intellectuelle supplémentaire car tour les noms ne subissaient pas systématiquement ce traitement orthographique. Pendant longtemps j’ai pensé que c’était, sur certains actes, une « mauvaise » habitude graphique des rédacteurs. Pour d’autres j’ai carrément assimilé le nom comme celui d’une nouvelle famille. Je vais donc revoir mon lexique patronymique personnel. Quelqu’un peut-il me dire, Alain Peut-être, qu’elle fut l’origine de cette pratique, pour quelles raisons ? Cette coutume fut-elle générale ou localisée, et pendant combien de temps eut-elle cours ?. Bien cordialement. Jean-Marc.
COMMENTAIRE de Alain Combes       Mercredi 17 Mars 2010
Bonsoir Les noms propres ont été crées aux 11 et 12°, à une époque ou dans le midi de la France, il se parlait occitan et occitan uniquement.Les rois de France ont apportés le français dans leurs bagages lors de la croisade des Albigeois mais la vulgarisation du Français ne se fit que progressivement en partant de l\'élite. Ce qui fait qu\'aux 17° et 18° même les notaires parfois mélangeaient encore des expressions , des habitudes occitanes dans leurs écrits, la féminisation des patronymes en étant un exemple. Cela explique que parfois l\'on trouve \" Marie Bertrand\" et parfois \"Marie Bertrande\" Cette féminisation étant une caractéristique de la langue occitane ex: TEULONE prononciation TEULOUNE, la fille de TEULON prononciation TEULOU. Il est évident qu\'au moyen age elle était la régle d\'usage, ce n\'est qu\'aprés François qui obligea tous les notaires de France, même ceux du midi à transcrire leurs actes uniquement dans la langue en usage à la cour, le Français. Auparavant les actes étaient composés parfois en occitan, le plus souvent en latin. Il ne faut pas oublier que l\'occitan étant au centre des langues dites Romanes est beaucoup plus proche du latin que ne l\'est le Français. Le chercheur n\'as pas donc à faire de gymnastique intellectuelle pour se retrouver dans ces variations des patronymes. Simplement il doit se mettre dans la peau des notaires de l\'époque. Pour leur langage ils étaient encore de culture latine, le Français n\' était pour eux qu\'une langue d\'importation et ils penchaient encore vers l\'occitan leur vrai langue maternelle. Pour moi, mon grand père maternel parlait uniquement l\'occitan. Et ma grand mère paternelle disait en parlant de sa voisine \" la BOUDESSE \" et non la fille de monsieur BOUDES. Aussi ces choses là sont pour moi toutes naturelles! Amicalement ALAIN

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