SUJET : Migration des populations du Cantal vers les Cévennes Plusieurs relevés d\'actes des notaires me semblent prouver qu\'il y a eu dans les années 1600 une migration des populations du Cantal vers les Cévennes.Quelqu\'un aurait-il des éléments sur cette page d\'histoire ou du moins sur les relations qui unissaient ces deux régions à cette époque?
COMMENTAIRE de Alain Combes
Lundi 7 Juin 2010
Bonjour.
La migration des populations est une question intéressante dans le sens où elle nous indique le lieu d\'origine de nos ancêtres. Personnellement je penserais que cette migration là, s\'incrit dans le cadre des mutations de gens venant de la montagne ( pauvre et sans ressource) vers le bas pays (plus prospère).
Dans le cas du Cantal, il faut y ajouter, la haute Lozère, la haute Loire et une partie du Puy de dôme. En ce qui concerne Aulas, un nommé Pierre Achart d\'Auzon en Haute Loire arrive à Aulas en 1614, avec femme et enfants. Pour s\'installer marchand dans ce lieu entièrement protestant, il abjure (le papisme)la religion catholique en février 1615.
Je ne pense pas qu\'il faille y voir là une période bien précise. A toutes les époques les regions montagneuses arides se sont dépeuplés au profit de la plaine plus fertile . Certains en passant par les Cévennes trouvant en ces lieux un climat plus clément et du travail pour vivre ce sont arrétés ici sans désirer aller plus loin.
Mais il est vrai que dans le même temps de nombreux cévenoles émigrèrent vers le Bas Languedoc pour aller travailler dans les vignes ou autres.
l\'inverse c\'est à dire quelqu\'un du pays venant vivre en Cévennes était chose extrément rare. Il est vrai que le gros des mouvement de populations ce faisait en général sur une échelle plus réduite, de vallée en vallée. Pour la région Viganaise, il y eut fin 18°,19° et début 20°, une forte ruée des gens de la montagne catholique, Dourbie, Lanuéjols ainsi que les gens du Causse noir vers les vallées ou se trouvaient à l\'époque un fort potentiel de travail à cause des filatures.
Et c\'est ainsi que bizarrement que certains villages comme Aulas, qui étaient restés avec une population presque entièrement protestante malgré les persécutions, étaient devenus à majorité catholique entre les deux guerres.
En ce qui concerne les nouveaux changements de populations en Cévennes, ou l\'apport de personnes étrangères à la région a considérablement fait revivre nos montagnes, cela est une chose bien différente et dont je ne vois pas l\'intéret d\'en débattre ici.
En éspèrant que ces quelques notes sur la migration en Cévennes auront été pour vous intérressantes
Bien amicalement
Alain